mardi 23 août 2011

Echec de la surveillance à distance pour réduire les exacerbations d'asthme


Certains patients présentent un asthme sévère mal contrôlé et de fréquentes exacerbations malgré un traitement optimal, ce qui entraîne un recours important au système de santé, en particulier des hospitalisations, rappellent le Dr Antoine Deschildre du CHRU de Lille et ses collègues dans un article à paraître dans l'European Respiratory Journal (ERJ).

Des études pilotes ont montré la faisabilité d'utiliser un spiromètre et de transférer les données enregistrées par téléphone ou internet aux équipes soignantes, leur permettant de savoir quand intervenir rapidement.

Les chercheurs ont donc voulu savoir si le recours à la télémédecine permettait de réduire la fréquence des exacerbations sévères chez des enfants avec un asthme sévère mal contrôlés.

Ils ont inclus 50 enfants de 6 à 16 ans, atteints d'asthme allergique sévère, puis les ont randomisés en deux groupes, l'un avec une prise en charge classique et l'autre avec un traitement suivi par télémédecine, pour une année.

Tous les patients recevaient un traitement optimal de fond et disposaient des traitements de secours. Des visites de suivi ont été prévues tous les quatre mois. Les patients suivis à distance ont reçu en plus des instructions pour utiliser correctement un spiromètre; les mesures étaient transmises par modem à l'hôpital pour analyse par un médecin.

Si un déclin du volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS) était détecté avec une valeur inférieure de 80% de la valeur prédite, le médecin devait contacter les parents de l'enfant pour leur indiquer comment ajuster le traitement; si le VEMS tombait entre 60% et 80% de la valeur prédite, le médecin généraliste était appelé et si le VEMS était inférieur à 60%, le médecin devait évaluer la nécessité d'administrer un corticoïde oral rapidement et appeler le généraliste ou le pédiatre de l'enfant.

L'analyse des données pour 44 enfants indique que le nombre médian d'exacerbations sévères par patient était de deux parmi les enfants surveillés à distance et de trois dans le groupe contrôle, soit une différence non significative au plan statistique.

Il n'y avait pas non plus de différence significative entre les deux groupes pour le nombre de jours de traitement par corticothérapie systémique, en médiane de 10 jours pour les enfants suivis à distance et de 12 jours pour les autres.

Le nombre des visites non prévues chez le médecin et des hospitalisations était également similaires.

Enfin, aucune différence significative n'a été observée dans la posologie de la corticothérapie inhalée, dans la fonction pulmonaire ou la qualité de vie.

Cette étude, financée par un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), n'a pas permis de démontrer l'intérêt de la télémédecine pour réduire les exacerbations sévères et le recours aux soins chez les enfants atteints d'asthme sévère mal contrôlé, concluent les chercheurs.

(European Respiratory Journal, édition en ligne du 18 août)
Via :http://www.apmnews.com/

La télémédecine pourrait améliorer l'usage de la spirométrie chez les généralistes

Les médecins généralistes pourraient davantage évaluer la fonction respiratoire en routine en utilisant internet pour réaliser les examens de spirométrie avec un service de pneumologie hospitalier, suggère une étude espagnole publiée dans European Respiratory Journal (ERJ).

La spirométrie est un examen essentiel au diagnostic et à la prise en charge de maladies respiratoires fréquentes comme l'asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), rappellent Juan Masa de l'Instituto de Salud Carlos III à Madrid et ses collègues.

Cet examen a donc été encouragé en médecine générale pour augmenter le dépistage de ces maladies mais cette stratégie est limitée car son usage reste peu fréquent et mal maîtrisé techniquement.

Des spiromètres portables ont été proposés, moins coûteux et plus faciles à manipuler, mais ils semblent présenter de moins bonnes performances techniques que les appareils de référence utilisés dans les services hospitaliers de pneumologie.

Les chercheurs ont donc voulu savoir s'il était possible de recourir aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour réaliser des examens de spirométrie à distance par téléconférence.

Ils ont conduit une étude randomisée, contrôlée, croisée auprès de 261 patients consultant leur médecins généraliste pour un motif respiratoire (suspicion d'asthme, de BPCO, d'apnée de sommeil ou de dyspnée) entre une spirométrie classique et l'examen en ligne, les deux tests étant réalisés à 20 minutes d'écart par deux techniciens d'expérience équivalente.

Pour la procédure à distance, le patient était invité à se rendre seul dans une salle où étaient installés le spiromètre et un ordinateur avec une webcam connecté à internet, les instructions étant données par le technicien par téléconférence.

L'analyse des données, que ce soit en intention de traiter ou per protocole, montre que les résultats obtenus sont numériquement meilleurs pour la spirométrie classique mais statistiquement très proches entre les deux procédures.

Le taux de patients répondant aux critères de qualité (acceptabilité, répétabilité) était de 85,5% avec la spirométrie classique et de 78,6% avec la téléspirométrie. Cette différence n'est pas cruciale car les variations entre laboratoires de mesure et même entre techniciens dépassent ce chiffre, font observer les chercheurs.

Ils estiment également que même si l'examen par téléconférence demande plus de manoeuvres et de temps (5,5 gestes et 7,9 min en moyenne vs respectivement 5 et 7,3), la différence est acceptable.

Cette première étude publiée sur ce thème suggère qu'il est possible de réaliser une spirométrie de qualité par téléconférence et que cette approche pourrait être utilisée dans les cabinets de médecine générale ainsi que dans les hôpitaux sans service de pneumologie, concluent les chercheurs.

Cependant, le rôle précis de la téléspirométrie et son rapport coût-efficacité restent à déterminer, notent-ils.

(European Respiratory Journal, vol.37, n°4, pp911-18)
via : view-source:http://www.apmnews.com/story.php?numero=L212605

mercredi 17 août 2011

New nanostructured glass for imaging and recording


Optical vortex converter

University of Southampton researchers have developed new nano-structured glass, turning it into new type of computer memory, which has applications in optical manipulation and will significantly reduce the cost of medical imaging.

In a paper entitled Radially polarized optical vortex converter created by femtosecond laser nanostructuring of glass published in Applied Physics Letters, a team led by Professor Peter Kazansky at the University's Optoelectronics Research Centre, describe how they have used nano-structures to develop new monolithic glass space-variant polarisation converters. These millimetre-sized devices change the way light travels through glass, generating 'whirlpools' of light that can then be read in much the same way as data in optical fibres. This enables more precise laser material processing, optical manipulation of atom-sized objects, ultra-high resolution imaging and potentially, table-top particle accelerators. Information can be written, wiped and rewritten into the molecular structure of the glass using a laser.
According to the researchers, at sufficient intensities, ultra-short laser pulses can be used to imprint tiny dots (like 3D pixels) called 'voxels' in glass. Their previous research showed that lasers with fixed polarisation produce voxels consisting of a periodic arrangement of ultra-thin (tens of nanometers) planes. By passing polarised light through such a voxel imprinted in silica glass, the researchers observed that it travels differently depending on the polarisation orientation of the light. This 'form birefringence' phenomenon is the basis of their new polarisation converter.

The advantage of this approach over existing methods for microscopy is that it is 20 times cheaper and it is compact.

"Before this we had to use a spatial light modulator based on liquid crystal which cost about £20,000," said Professor Peter Kazansky. "Instead we have just put a tiny device into the optical beam and we get the same result."

Since publication of the paper in May this year, the researchers have developed this technology further and adapted it for a five-dimensional optical recording.

"We have improved the quality and fabrication time and we have developed this five-dimensional memory, which means that data can be stored on the glass and last forever," said Martynas Beresna, lead researcher for the project. "No one has ever done this before."

The researchers are working with the Lithuanian company Altechna to introduce this technology to the market. This work was done in the framework of EU project Femtoprint.

jeudi 11 août 2011

Broad-Spectrum Antiviral Therapeutics

Most bacterial infections can be treated with antibiotics such as penicillin, discovered decades ago. However, such drugs are useless against viral infections, including influenza, the common cold, and deadly hemorrhagic fevers such as Ebola.

Now, in a development that could transform how viral infections are treated, a team of researchers at MIT’s Lincoln Laboratory has designed a drug that can identify cells that have been infected by any type of virus, then kill those cells to terminate the infection.


The microscope images above show that DRACO successfully treats viral infections. In the left set of four photos, rhinovirus (the common cold virus) kills untreated human cells (lower left), whereas DRACO has no toxicity in uninfected cells (upper right) and cures an infected cell population (lower right). Similarly, in the right set of four photos, dengue hemorrhagic fever virus kills untreated monkey cells (lower left), whereas DRACO has no toxicity in uninfected cells (upper right) and cures an infected cell population (lower right). | Enlarge image
In a paper published July 27 in the journal PLoS One, the researchers tested their drug against 15 viruses, and found it was effective against all of them — including rhinoviruses that cause the common cold, H1N1 influenza, a stomach virus, a polio virus, dengue fever and several other types of hemorrhagic fever.

The drug works by targeting a type of RNA produced only in cells that have been infected by viruses. “In theory, it should work against all viruses,” says Todd Rider, a senior staff scientist in Lincoln Laboratory’s Chemical, Biological, and Nanoscale Technologies Group who invented the new technology.

Because the technology is so broad-spectrum, it could potentially also be used to combat outbreaks of new viruses, such as the 2003 SARS (severe acute respiratory syndrome) outbreak, Rider says.

Other members of the research team are Lincoln Lab staff members Scott Wick, Christina Zook, Tara Boettcher, Jennifer Pancoast and Benjamin Zusman.

Few antivirals available

Rider had the idea to try developing a broad-spectrum antiviral therapy about 11 years ago, after inventing CANARY (Cellular Analysis and Notification of Antigen Risks and Yields), a biosensor that can rapidly identify pathogens. “If you detect a pathogenic bacterium in the environment, there is probably an antibiotic that could be used to treat someone exposed to that, but I realized there are very few treatments out there for viruses,” he says.

There are a handful of drugs that combat specific viruses, such as the protease inhibitors used to control HIV infection, but these are relatively few in number and susceptible to viral resistance. 

Rider drew inspiration for his therapeutic agents, dubbed DRACOs (Double-stranded RNA Activated Caspase Oligomerizers), from living cells’ own defense systems.

When viruses infect a cell, they take over its cellular machinery for their own purpose — that is, creating more copies of the virus. During this process, the viruses create long strings of double-stranded RNA (dsRNA), which is not found in human or other animal cells.

As part of their natural defenses against viral infection, human cells have proteins that latch onto dsRNA, setting off a cascade of reactions that prevents the virus from replicating itself. However, many viruses can outsmart that system by blocking one of the steps further down the cascade.

Rider had the idea to combine a dsRNA-binding protein with another protein that induces cells to undergo apoptosis (programmed cell suicide) — launched, for example, when a cell determines it is en route to becoming cancerous. Therefore, when one end of the DRACO binds to dsRNA, it signals the other end of the DRACO to initiate cell suicide.

Combining those two elements is a “great idea” and a very novel approach, says Karla Kirkegaard, professor of microbiology and immunology at Stanford University. “Viruses are pretty good at developing resistance to things we try against them, but in this case, it’s hard to think of a simple pathway to drug resistance,” she says.

Each DRACO also includes a “delivery tag,” taken from naturally occurring proteins, that allows it to cross cell membranes and enter any human or animal cell. However, if no dsRNA is present, DRACO leaves the cell unharmed.

Most of the tests reported in this study were done in human and animal cells cultured in the lab, but the researchers also tested DRACO in mice infected with the H1N1 influenza virus. When mice were treated with DRACO, they were completely cured of the infection. The tests also showed that DRACO itself is not toxic to mice.

The researchers are now testing DRACO against more viruses in mice and beginning to get promising results. Rider says he hopes to license the technology for trials in larger animals and for eventual human clinical trials.

This work is funded by a grant from the National Institute of Allergy and Infectious Diseases and the New England Regional Center of Excellence for Biodefense and Emerging Infectious Diseases, with previous funding from the Defense Advanced Research Projects Agency, Defense Threat Reduction Agency, and Director of Defense Research & Engineering (now the Assistant Secretary of Defense for Research and Engineering).



Sources  and more :
http://web.mit.edu/newsoffice/2011/antiviral-0810.html
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0022572