lundi 19 novembre 2012

Pour prévenir la fracture numérique en santé


Poursuivant ses missions régionales d’intérêt collectif, Alsace e-santé, en totale complicité avec l’ARS, a entrepris la construction de l’environnement numérique des établissements et des professionnels de santé. Il ne s’agit pas d’un avenir de science-fiction ou d’une improbable utopie numérique, mais bel et bien de nos outils de travail de demain matin. Ceux dont chacun se demandera bientôt comment il pu s’en passer si longtemps. Des outils qui ont vocation à révolutionner rapidement nos organisations médicales, et les rapports entre professionnels, au même titre que les messageries électroniques ont bouleversé notre travail quotidien.

C’est, au premier rang, le DMP qui affranchit déjà les professionnels de santé d’un gigantesque travail d’adressage, de recherche, de classement et de gestion documentaire. Son alimentation et son utilisation
quotidienne permet à tous les intervenants une rapidité, une fiabilité, et une sécurité inégalées dans l’accès à l’information médicale.

Sous le label générique de télémédecine, les professionnels verront se développer des outils performants où la voix, les données, et l’image s’échangeront en direct à des fins d’expertise, de conseil, ou d’aide au
diagnostic. Toutes les déclinaisons de la télémédecine seront bientôt disponibles dans notre région : télé-expertise, télé-AVC, téléconsultations, télédiagnostic, téléradiologie. L’utilisation de ces outils portera
en elle l’ardente obligation d’une collaboration accrue entre professionnels de santé.

A l’instar des PACS ou des serveurs de biologie qui fonctionnent déjà dans les établissements les plus importants, la mise à disposition d’outils puissants et universels permettant de consulter, de stocker et d’échanger simplement de l’imagerie médicale ou des résultats de biologie facilitera le travail des professionnels de santé et sécurisera la prise en charge des patients.

De tels outils, en relation avec le DMP, devraient éliminer les redondances et les itérations de prescriptions liées aux fréquentes ruptures de continuité dans les transmissions de l’information médicale sur papier qui caractérisent nos pratiques actuelles.

Ainsi que le démontre l’outil Trajectoire qui facilite la coordination entre établissements prestataires ou adresseurs dans le secteur des Soins de Suite et de Réadaptation, les professionnels du médico-social ont
aussi tout à gagner des fonctionnalités que leur offrira un système d’information régional, disponible, partagé et sécurisé.

Ces révolutions technologiques, jusqu’ici accessibles surtout aux grandes structures hospitalières, publiques ou privées, vont pouvoir être déployées au niveau régional, et mises à la disposition de tous les acteurs alsaciens des secteurs sanitaire et médico-social grâce à l’action d’Alsace e-santé. Cette mission est essentielle dans la mesure où le risque n’est pas nul de voir s’établir une véritable fracture numérique entre les acteurs de proximité et les structures sanitaires les plus importantes.

Pour réaliser ces projets ambitieux d’intérêt général, promus et financés par l’ARS, et pour prévenir le risque d’une fracture numérique dommageable aux malades, Alsace e-santé a besoin de l’engagement résolu de tous les talents et de toutes les énergies. Y compris les vôtres !


Par M. JEAN-FRANçOIS LANOT, Directeur général adjoint des HUS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire