Comment la technologie, les capteurs et autres détecteurs permettent de rendre visibles des phénomènes qui normalement ne le sont pas. C’est la question que s’est posée Timo Arnall, qui dirige le projet Touch à l’école d’architecture et de design d’Oslo. Celui-ci travaille sur des applications et des services permettant aux individus d’interagir avec des objets mais aussi avec leur environnement.
Le but étant de mettre au jour de nouveaux usages, dans les secteurs du divertissement, du marketing, de l’entreprise ou de l’éducation. Le projet est présenté à l’occasion de la conférence Lift with Fing, qui se tient à Marseille, et à laquelle L’Atelier est présent. Parmi les systèmes développés, le chien Sniff. Ce chien en peluche embarque un lecteur qui le rend capable de réagir aux objets ou surfaces estampillées d’un tag RFID. Ce qui est intéressant, c’est qu’il donne un retour tactile de cette expérience, comme un tremblement.
Pour le moment, l’équipe qui l’a mis au point souhaite l’utiliser auprès d’enfants en situation de handicap, pour les rassurer sur leur environnement. Selon le chercheur, cette démarche est loin d’être anodine. "Notre utilisation du web est en effet encore souvent séparée de notre existence physique". Or la multiplication des détecteurs comme les tags RFID et la technologie NFC dans notre environnement commencent à instaurer un rapport différent à notre environnement.
Notamment en nous permettant d’interagir avec les produits directement. "L’objet physique devient une interface d’interaction, sans qu’il y ait le besoin de passer par une interface informatique", note d’ailleurs Timo Arnall. "Il crée du lien pour des expériences physiques". Le centre a également mis au point un système qui relie un lecteur RFID/NFC à un iPhone. Quand le téléphone est passé à proximité d’un objet qui embarque un tag, un dessin d’animation est lancé, qui a un rapport avec l’objet taggé.
Comme une reproduction de voiture, une figurine d’animal... L’intérêt de l’expérience est de montrer qu’un simple geste donne accès à une action. "Notre rapport aux médias n’est plus une consommation passive", note ainsi Timo Arnall. Pour information, Lift with Fing vise à détecter quelles dynamiques issues du web peuvent être réutilisées sans inventer de nouvelles logiques d’innovation dans des secteurs comme la production industrielle, ou le développement durable.
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